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A l'occasion des campagnes pour les élections présidentielle et législatives, les rédactions des Hebdos Normands s'unissent pour donner la parole à leurs lecteurs.

mardi 10 avril 2007

L'école en échec

Environ 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, ni qualification, ce qui représente près de 20% d'une classe d'âge. Quant aux enfants qui entrent en 6ème sans savoir correctement lire, écrire et compter, ils sont 80 000 tous les ans.

Pour lutter contre l'échec scolaire, les candidats à l'élection présidentielle ont différentes solutions :
Ségolène Royal (PS) propose de mettre en place un soutien scolaire gratuit et de généraliser les écoles de parents.
Nicolas Sarkozy (UMP) veut conforter l'autorité des professeurs, organiser des études dirigées, créer des filières d'excellence dans les lycées pour l'accès aux classes préparatoires.
François Bayrou (UDF) préconise de placer les élèves pertubateurs dans des filières spécifiques.
Frédéric Nihous (CPNT) estime qu'il faut réhabiliter l'enseignement professionnel et les filières techniques...

Plusieurs candidats se sont également prononcés pour l'allongement de la durée de la scolarité obligatoire : dès 3 ans (au lieu de 6 ans actuellement), et jusqu'à 18 ans (au lieu de 16).

Et vous, qu'avez-vous appris à l'école ? Etiez-vous cancre ou premier de la classe ? Qu'est-ce qui vous a fait échouer ou réussir ?

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4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai 19 ans et je suis donc encore sur le circuit "scolaire".
Je suis alors bien placer pour pouvoir vous exprimez mon point de vu sans doute révélateur d'une situation.
Beaucoup d'élèves sont en echec scolaire ou même descolarisé.
Cependant dans la pluspart des cas, Ils en sont là car ils ne font aucun effort de travail.
Il n'y a donc pas de solution parfaite pour remotiver ces personnes mais des filiaires spécifiques pour "parquer" les cancres entre eux serait une grave erreur.
La vrai question n'est pas pourquoi ils en sont là mais comment redonner l'envie d'apprendre a ces jeunes.
Tout le monde sais que bien travailler a l'école conduit a un diplôme et donc a une possibilité d'emploi pour un avenir defini.

Anonyme a dit…

Il est indispensable de refonder l'école pour faire évoluer les contenus, les méthodes, le fonctionnement administratif, le recrutement des maîtres et des cadres. Deux mesures phares me paraissent représentatives de l'esprit du programme des Verts.

Dès 2008, nous voulons mettre en place des contrats d’éducation innovants dans 200 établissements scolaires. Ils auront pour but de conforter et valoriser les expériences de terrain ainsi que de placer au coeur de la démarche pédagogique l’innovation, la prise en compte de la diversité comme facteur d’enrichissement et la valorisation de toutes les formes d’intelligence.

Les axes directeurs des projets ainsi portés devront être : le développement des activités culturelles et de la créativité dans l’enseignement, l’introduction à l’école de la culture du débat et de la recherche du consensus, le passage d’une logique de compétition à une logique de coopération, la mobilisation des parents au travers de projets pédagogiques, l’ouverture à la société et aux partenariats notamment avec les mouvements d’éducation populaire.

Après évaluation, ces expériences auront vocation à servir de point d’appui à une réforme des enseignements et à être généralisées.

Je souhait aussi donner à l'université les moyens de son ambition en alignant le financement de l'Etat par étudiant sur les standards internationaux. Ceci permettra de relever le taux d'encadrement en personnels administratifs et techniques, ainsi que de ramener les enseignants chercheurs à 150h d'enseignement ou de faire preuve d'initiative pédagogique pour casser la spirale d'échec en premier cycle.

De plus, un plan d'investissement immobilier (intégrant la norme HQE) permettra de restaurer les locaux vétustes et de réaliser un plan d'urgence de construction de résidences étudiantes.

D'autre part, je suis favorable au maintien de la carte scolaire et à l’intégration des établissements privés dans la carte scolaire. Mais il ne doit plus être exigé des petites communes, dont l’école est en danger de disparition, de participer financièrement à la scolarisation des enfants dans des écoles privées d’autres communes.

La solution pour maintenir les écoles communales en milieu rural est le regroupement des communes au sein de structures intercommunales, dont la forme et les compétences sont définir en fonction des besoins locaux. Il faut aussi distribuer inégalement les moyens scolaires sur le territoire pour éviter en premier lieu les suppressions de postes d’enseignants.

Les ZEP ne sont pas parvenues à assurer l’égalité scolaire dans des quartiers à la dérive économique, sociale...

La réussite de tous et des élèves concernés par l’éducation prioritaire pose, de manière cruciale, la question de la refondation du collège pour tous ; en donnant plus à ceux qui ont moins (les ZEP ont reçu - hors salaires enseignants - à peine plus).

Je considère que 100% des jeunes doivent disposer d’un minimum de savoirs correspondant au niveau actuel du programme de seconde pour ne pas être en situation d’analphabétisme moderne.

Cela implique :

- de renoncer à toute sélection (pratiqué en Finlande meilleurs résultats européens) avant la fin de la seconde pour que chacun puisse construire son orientation à partir de ce palier ;

- de mettre à disposition des élèves en plus des cours actuels, un volant variable d’heures pouvant aller jusqu'à 20 % des heures de cours en effectifs réduits pour permettre à chacun de disposer d’un recours concret et ce du cours préparatoire à la classe de seconde.

Le système pourrait fonctionner beaucoup mieux (socle commun pour tous, intérêt pour l’école et la connaissance, pour ceux qui réussissent bien). Les techniques pédagogiques, les moyens d’individualisation des apprentissages, l’utilisation des techniques des pédagogies nouvelles (aujourd’hui oubliées) ont fait leur preuve. Il faut les utiliser.

Il faut donner à chaque enfant les moyens de sa réussite.

Nous proposons une nouvelle organisation sur un temps plus long de la vie scolaire et de l’utilisation des ressources des lieux scolaires.

Cela passe par deux premières décisions :

- la création d’un nouveau métier d’assistant d’éducation ;

- un nouveau recrutement et une nouvelle formation de chefs d’établissements.

Jacqueline FIHEY
Candidate des Verts aux législatives
1ère circonscription d'Évreux

Anonyme a dit…

Le problème avec l'Ecole, c'est que ce sont les technocrates qui expliquent aux enseignants leur métier !
Mieux, avec monsieur Lang, Jack de son prénom, la gauche a méprisé les filières manuelles pour faire de ce pays une contrée d'intellectuels. Résultat des courses, 500 000 emplois non pourvus dans les métiers du bâtiment, de la restauration, etc. et des apprentis psychologues en pagaille sortent chaque année de l'université sans aucune perspective.
Laissons donc les enseignants faire ce qu'ils pensent être le meilleur pour les élèves ; faisons en sorte que les filières soient adaptées au monde du travail pour permettre aux plus jeunes de trouver un emploi après leurs études.
Comme disait ma grand-mère, il n'y a pas de sot métier, il n'y a que des sottes gens !

Anonyme a dit…

En réponse à Julien, il ne s'agit pas de "parquer" les cancres entre eux, mais bien de séparer les perturbateurs de ceux qui savent se tenir. Car un ou deux élèves agressifs, voire violents, peuvent déstabiliser complètement un prof qui, du coup, perd de son influence sur la classe. Il n'est plus concevable d'accepter que deux ou trois élèves mettent la pagaille et en fassent pâtir une classe entière.
L'échec scolaire c'est aussi parce que les parents se désolidarisent des profs : rien de pire pour un gamin que d'entendre les parents dénigrer son instit !
Pour en revenir à la question initiale : j'ai souffert, à l'école, de devoir rester immobile durant les cours. Cela me conduisait à me dissiper pour rester éveillée, ou bien je dormais carrément. En Finlande, et d'autres pays, cette manière statique de recevoir un cours n'existe plus. Les élèves se lèvent, constituent des petits groupes de travail entre lesquels le prof circule.
J'avais des parents à la maison qui veillaient à ce que je fasse mes devoirs tous les jours et qui m'ont donné envie de lire. Très tôt, j'ai beaucoup lu. J'en ai tiré une facilité d'expression orale et d'écriture. Une clef essentielle de la réussite à l'école est d'offrir plein de livres aux jeunes enfants, de leur lire des histoires très tôt, jusqu'à ce qu'ils commencent à se débrouiller eux-mêmes. J'ai un exemple où la gamine a su lire avant six ans. Elle commence, à six ans donc, de bien maîtriser l'écriture. Mais elle a quelques cent livres de texte et d'images dans sa chambre. Ses parents ont veillé à lui raconter souvent des histoires en lui montrant les images. A cet âge, tout rentre comme dans du beurre ! encore faut-il que les parents y consacrent du temps. Ce n'est pas à l'école d'élever nos enfants.