Dans le Calvados, la Manche, l'Orne, l'Eure et l'Eure-et-Loir, Nicolas Sarkozy arrive en tête du premier tour des élections présidentielles, suivi de Ségolène Royal (PS), François Bayrou (UDF) et Jean-Marie Le Pen (FN).
Calvados
Nicolas Sarkozy : 29,26 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 25,16 %
François Bayrou : 20,22%
Jean-Marie Le Pen : 8,99 %
Manche
Nicolas Sarkozy : 32,05 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 21,49 %
François Bayrou : 20,93%
Jean-Marie Le Pen : 9,19 %
Orne
Nicolas Sarkozy : 32,33 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 20,64 %
François Bayrou : 19,05%
Jean-Marie Le Pen : 12,28 %
Eure
Nicolas Sarkozy : 31,41 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 21,24 %
François Bayrou : 18,23%
Jean-Marie Le Pen : 13,21 %
Eure-et-Loir
Nicolas Sarkozy : 33,13 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 22,15 %
François Bayrou : 18,21%
Jean-Marie Le Pen : 12,25 %
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A l'occasion des campagnes pour les élections présidentielle et législatives, les rédactions des Hebdos Normands s'unissent pour donner la parole à leurs lecteurs.
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4 commentaires:
Les enseignements du 21 avril 2002 ont porté leurs fruits puisque la gauche a fait le plein des voix et évité d’être éliminée dès le premier tour. Mais l’effondrement de l’ensemble des « petits » candidats démontre que le vote utile a joué aussi bien à droite qu’à gauche.
Au-delà de la victoire de la démocratie avec un taux de participation avoisinant les 85%, Génération Ecologie tire plusieurs enseignements de ce premier tour de la présidentielle.
Le premier c’est que le vote en faveur de la gauche ressemble plus un vote de refus du candidat de droite qu’à un vote d’adhésion au programme socialiste. Cela rend difficile la mise en place d’une politique cohérente.
Le deuxième c’est que le cousinage avec les thèmes du Front National a permis au candidat de droite d’éliminer le leader du FN. Si l’on ne peut que se réjouir de l’élimination du candidat frontiste, qui décroche néanmoins la 4ème place, la droitisation du discours du candidat de l’UMP ne peut pas constituer en tant que tel un axe politique populaire.
Le troisième c’est que la percée du candidat centriste sur une politique d’union nationale doit, pour être crédible, s’appuyer sur des mouvements politiques ancrés dans l’histoire du pays et non sur des personnalités fluctuantes, opportunistes ou recyclées.
Enfin dernier enseignement, c’est que le laminage de Dominique Voynet signe définitivement l’échec des Verts à vouloir enfermer l’Ecologie politique à gauche de l’échiquier politique. On savait déjà que le désistement en faveur de la candidate du Parti socialiste était acquis ; la candidate des Verts a cru bon de préciser que cet appel au vote en faveur de la candidate de gauche se faisait « sans conditions ». Le volet environnemental du pacte présidentiel de la candidate socialiste n’était qu’un vaste bain d’eau tiède ; il le restera.
L’écologie réduite à l’écologie politicienne de la gauche, ne fait plus recette et il faut désormais envisager la refondation d’une Ecologie politique basée sur un seul parti écologiste ayant pour objet la mise en place d’une vrai politique de « développement durable ».
C’est à cette tache que Génération Ecologie et sa Présidente France Gamerre, qui n’ont rallié aucun candidat dans cette présidentielle et n’ont donné aucune consigne de vote pour ce premier tour, consacreront désormais leur action et leur énergie en appelant à la mise en place d’un « Epinay » de l’écologie politique, où chacun aura la place qui lui est due.
Et maintenant... l'Écologie Politique ?
Difficile campagne présidentielle pour les Verts et Dominique Voynet qui dans l'adversité ont fait montre d'un grand sang froid, d'une détermination à toute épreuve, du refus de tout recours à la démagogie ou aux petites phrases et se sont attachés à présenter et à décliner leur programme d'Écologie Politique. 577 candidatEs VertEs aux législatives vont maintenant prendre le relais.
Mais ce fut tout d'abord le pacte Hulot qui obstrua toute fenêtre médiatique pour notre candidate. Puis ce fut l'énergie considérable que tous les militants durent déployer pour obtenir les 500 signatures. Enfin, ce furent les appels au vote pudiquement appelé «utile», terme qui en réalité cache un appel à la peur, une méthode détestable, un déni démocratique.
Nous n'aurons pas réussi à faire entendre raison aux électeurs. Pourtant les faits ont montré que ces obstacles ont été «fabriqués» ou exploités dans un seul but : récupérer dès le premier tour des voix qui étaient vouées à se reporter sur la candidate socialiste au second tour.
Toute cette énergie a été doublement dépensée et doublement perdue : le PS aurait mieux fait de la consacrer à convaincre son propre électorat de voter pour lui, et si les Verts n'avaient pas été discrédités par ses partenaires de gauche ils auraient pu rassembler une force d'appoint non négligeable pour le second tour.
Nous ne referons pas ces élections. Et ne nous y trompons pas, la discrimination, le racisme et la xénophobie n'ont pas soudainement disparu du paysage français. Il faut maintenant battre Sarkozy et sa droite liberticide, productiviste et nationaliste. Mais cela ne fait pas un programme, cela ne donne aucune perspective d'avenir aux personnes en souffrance, aux citoyens ignorés, pourchassés, repoussés, dénigrés.
Il faut maintenant, si nous voulons convaincre, que Ségolène Royal se positionne clairement sur un contenu de second tour, et notamment qu'elle réponde aux questions suivantes :
Est-ce qu'un moratoire sur l'EPR passe par l'annulation du décret de la création de la centrale EPR ?
Comment passer à 50 % d’énergie nucléaire en 2017 : fermeture de quelles centrales nucléaires ?
Comment lutter contre les gaz à effets de serre : moratoire sur les autoroutes, transfert des investissement du nucléaire vers le renouvelable ?
Qu'est-ce que la VI ème république : proportionnelle, mandat unique, fédéralisme différencié ?
Quelle politique fiscale : retour aux tranches de 2000 ?
Comment lutter contre la précarité : augmentation des minima sociaux, prime salariale ?
Comment lutter contre les lobbys : remunicipalisation de l’eau, utilisation de logiciels libres ?
Quel projet de société pour répondre aux urgences écologistes ? Quelle majorité au Parlement pour mettre en œuvre ce projet ?
Benoît Fenault
Secrétaire des Verts
des pays d'Évreux, Avre et Iton
ELECTION PRESIDENTIELLE (1er tour) : La candidate des Verts victime du « vote utile »
Une partie de l’électorat écologiste a préféré assurer la présence de la candidate socialiste au deuxième tour…
Je déplore ce constat :
Les Verts dans leur ensemble, la candidate aux législatives que je suis, mettent une très grande énergie à faire prendre conscience des urgences écologiques, sociales et démocratiques en proposant des solutions faisables dès aujourd’hui et durables.
Notre ambition est d'éveiller les potentialités des citoyenNEs et sûrement pas d'exciter leur peur : au contraire, la volonté politique inscrite dans le programme des Verts que Dominique Voynet a ardemment décliné au cours de sa campagne cherche à inciter et à favoriser sa mise en oeuvre… Nous savons quoi faire, et nous savons comment le faire.
Ce n’est pas la peur de demain qui nous habite, c’est la conviction que nous pouvons faire que demain soit plus propice à la vie et au développement de l’humanité qu’aujourd’hui. C’est ici, communes, communautés de communes, cantons, régions que cela peut et doit se faire.
En écologie tout est lié. Lorsque l’on modifie un élément du réseau, tout le réseau se transforme. C’est pourquoi la recherche de solutions pour un meilleur environnement doit s'accompagner (comme un bénéfice collatéral) d'une recherche d'amélioration de justice sociale et de démocratie. Diminuer les besoins énergétiques et développer les énergies renouvelables de proximité crée de l’emploi local. Recréer un service public de l’eau, là où il a été supprimé, permet une plus grande maîtrise de sa qualité (protection des nappes phréatiques et des rivières), et de son prix (amoindrissement du coût des traitements, application du principe pollueur-payeur). Dans un contexte où le tarif de l'eau augmenterait par tranches à mesure du volume consommé (l’eau nécessaire à la vie devant être gratuite), c'est la précarité elle même qui se voit amoindrie et une plus grande justice sociale se développer.
Le 1er tour de la présidentielle prouve que les électeurs savent user, s'ils le désirent, de cette conquête démocratique qui est le vote. C’est une bonne nouvelle.
Elle permet d’espérer qu’ils s’autoriseront dorénavant à dire leurs véritables aspirations dans les consultations électorales, notamment les futures législatives, cantonales et municipales... si toutes les conditions sont réunies.
Jacqueline FIHEY
Candidate des Verts aux législatives
1ère circonscription de l’Eure
COMPARONS !
Voici quelques éléments factuels qui démontrent, s'il en était besoin, que les propositions du candidat centriste au premier tour étaient, sans aucun doute, plus proche de celle de Nicolas Sarkozy que d'Arlette Laguiller ou d'Olivier Besancenot.
Economie :
François Bayrou proposait de payer les heures supplémentaires 35 % de plus qu'une heure normale sans charge supplémentaire pour l'entreprise.
Nicolas Sarkozy propose d'exonérer les heures supplémentaires de charges patronales et salariales, ce qui permet :
-> au salarié de toucher 60 % de plus (contre 35 % avec Bayrou)
-> à l'entreprise de payer l'heure supplémentaire moins qu'une heure normale (elle coûte plus qu'une heure normale avec la mesure Bayrou)
François Bayrou proposait d'augmenter les crédits de la recherche de 5 % par an pendant 10 ans.
Nicolas Sarkozy propose de les augmenter de 4 milliards d'euros (40 % en 5 ans).
François Bayrou proposait d'obliger l'Etat à respecter des règles en matière de délais de paiement.
Nicolas Sarkozy propose que l'Etat apure instantanément toutes ses dettes de plus de 45 jours à l'égard des PME dès son arrivée.
François Bayrou proposait de garantir 20 % des marchés publics aux PME.
Nicolas Sarkozy propose de renégocier le traité OMC qui nous interdit actuellement cette politique.
Dette :
François Bayrou proposait d'interdire à l'Etat d'emprunter pour financer son fonctionnement courant
Nicolas Sarkozy aussi.
François Bayrou proposait de réformer l'Etat.
Nicolas Sarkozy propose une méthode et une ambition précises : ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite.
Fiscalité :
François Bayrou proposait d'alléger la fiscalité sur le patrimoine (exonération des droits de succession en ligne directe et réforme de l'ISF).
Nicolas Sarkozy propose d'exonérer de droits de succession 95% des patrimoines, de mettre le bouclier fiscal à 50% et de permettre aux personnes redevables de l'ISF de réduire jusqu'à 50 000 euros l'impôt dû à raison des sommes investies dans le financement des projets des PME.
Education :
François Bayrou proposait de donner à tous les lycées de France un égal accès aux formations supérieures d'excellence.
Nicolas Sarkozy propose la même mesure de discrimination positive pour rétablir l'égalité réelle des chances.
François Bayrou proposait d'investir dans l'université et de leur donner plus de liberté de gestion.
Nicolas Sarkozy propose d'augmenter de moitié le budget de l'enseignement supérieur et d'engager une réforme profonde des universités en leur donnant l'autonomie.
Logement :
François Bayrou proposait de créer un système d'assurance mutuelle pour supprimer les garanties et cautions exigées des locataires.
Nicolas Sarkozy propose la création d'un service public de la caution.
Transports :
François Bayrou proposait le service minimum garanti dans les transports publics.
Nicolas Sarkozy le fera dès l'été.
Agriculture :
François Bayrou proposait le maintien d'une PAC ambitieuse, des aides à l'installation, d'encourager l'investissement dans l'aval des filières, d'étendre dans le monde la politique de traçabilité et les normes sanitaires et environnementales européennes.
Nicolas Sarkozy aussi.
Démocratie :
François Bayrou proposait de limiter le nombre de ministres à 20.
Nicolas Sarkozy propose de limiter à 15.
François Bayrou proposait de limiter le droit de nomination du Président de la République
Nicolas Sarkozy propose de soumettre les nominations importantes à l'approbation des commissions compétentes du Parlement.
Environnement :
François Bayrou proposait une taxe sur les énergies fossiles.
Nicolas Sarkozy propose une redevance sur le transport routier pour doubler le financement des infrastructures de transport ferroviaires, fluviales et maritimes. Il propose aussi une taxe sur le contenu en carbone des produits importés de pays qui ne s'engagent pas dans le protocole de Kyoto : le produit de cette taxe augmenterait les recettes propres de l'Union européenne pour financer une politique commune de la recherche.
Retraites :
François Bayrou proposait de réformer les régimes de retraite et revaloriser les petites pensions.
Nicolas Sarkozy propose de rétablir l'équité entre les régimes de retraite en reformant les régimes spéciaux, ce qui donner les marges de manoeuvre nécessaires pour revaloriser très sensiblement le minimum vieillesse et les pensions de réversion.
Institutions :
François Bayrou proposait une démocratie assainie reposant sur la responsabilité des gouvernants ainsi que la séparation et le contrôle des pouvoirs.
Nicolas Sarkozy propose une démocratie irréprochable (il n'y a pas besoin de changer le numéro de la République pour cela, la Vème ayant permis de réconcilier notre pays avec la stabilité et l'efficacité des institutions) avec : un renforcement des prérogatives du Parlement (une plus grande maîtrise de l'ordre du jour, la fin du domaine réservé en matière de défense et de politique internationale, instauration d'un contrôle sur l'activité des services de renseignement), la validation des nominations de hauts responsables par le Parlement, une justice vraiment responsable et vraiment indépendante (le Chef de l'Etat cesse de présider le CSM dont la composition est élargie à des non magistrats), un statut de l'opposition conforté (un Président qui s'engage sur des résultats et rend régulièrement compte aux Français, un Président qui vient expliquer sa politique et ses initiatives devant la représentation nationale (défense, politique extérieure, Europe, développement ...).
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