Exprimez-vous !

A l'occasion des campagnes pour les élections présidentielle et législatives, les rédactions des Hebdos Normands s'unissent pour donner la parole à leurs lecteurs.

vendredi 16 mars 2007

Législatives - Lisieux-Falaise : au moins huit candidats

Le dimanche 10 juin, les électeurs de la 3ème circonscription du Calvados (Lisieux-Falaise) auront le choix. Au moins huit candidats seront sur la ligne de départ.

Claude Leteurtre, le député UDF sortant, tentera de briguer un deuxième mandat, malgré un déficit de notoriété sur le secteur de Lisieux. Il pourra cependant s'appuyer sur un très gros potentiel de voix à Falaise, où l'ancien maire reste incontournable sur le plan politique.

A gauche, Clotilde Valter représentera le Parti socialiste, Laurence Morand est la candidate des Verts, Brigitte Jacob celle de la LCR. Et il faudra aussi compter avec le parti communiste. La candidature de Serge Loiseau, conseiller municipal à Lisieux, devrait être officialisée jeudi 22 mars.

A droite, Eric Lehéricy, le maire-adjoint de la cité lexovienne, a déjà annoncé qu'il serait candidat, même si sa situation est un peu ambiguë : il mène campagne pour Nicolas Sarkozy, mais il n'a toujours pas reçu l'investiture de l'UMP pour les législatives. Le Front National devrait être présent, tout comme le MPF, le parti de Philippe de Villiers.

Le représentant de la France en Action, Jacques Bessin, sollicitera lui aussi les suffrages des électeurs de cette circonscription. D’autres partis encore pourraient se lancer dans la bataille, comme Lutte Ouvrière, Chasse Pêche Nature et Tradition ou bien Cap 21, qui étaient présents en 2002. Lors des précédentes législatives, il y avait eu 18 candidatures.

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jeudi 15 mars 2007

François Hollande répond à nos questions

Les Hebdos Normands publient cette semaine une interview de François Hollande. Le premier secrétaire du Parti socialiste sera en meeting à Argentan le mercredi 21 mars (17 h, à la salle des fêtes). Il se rendra ensuite à Lisieux où il participera à un banquet républicain (20h, parc des expositions).

Les Hebdos Normands : A moins de deux mois du premier tour, des électeurs du Parti socialiste disent hésiter à voter Ségolène Royal. Que leur dites-vous ?

François Hollande : « Le pacte présidentiel de Ségolène Royal porte des valeurs de cohésion et les propositions qu’elle présente répondent aux urgences sociales, écologiques et démocratiques.
Sur l’emploi, elle affirme qu’il faut « travailler tous », avec un engagement : aucun jeune ne peut rester plus de 6 mois au chômage sans qu’il lui soit proposé un emploi tremplin ou une formation rémunérée. Sur le pouvoir d’achat, elle est la seule à vouloir ouvrir une grande négociation avec les partenaires sociaux sur les salaires et sur les aides de l’Etat qui doivent être concentrées sur les entreprises qui embauchent.
Sur l’école de la République, elle en fait sa priorité, non dans les mots, mais dans les moyens donnés aux enseignants et au soutien des élèves. Enfin, elle est consciente de l’ampleur de la crise démocratique et elle propose une République nouvelle avec un Parlement renforcé et une meilleure représentation des citoyens. Voilà l’enjeu de l’élection présidentielle : le changement dans la clarté.
Un deuxième tour sans la gauche, ce serait encore, comme en 2002, un non-choix, avec tous les risques de confrontation et de confusion. »


Les Hebdos Normands : Qu’est-ce que ça apporterait qu’une femme devienne présidente ?

François Hollande : « Une femme présidente de la République en France, ce serait d’abord une nouvelle pratique politique et un changement dans l’exercice du pouvoir. Ce serait aussi l’aboutissement de la parité. Une femme peut réussir là où tant d’hommes ont échoué. Ségolène Royal a montré tout au long de son parcours politique des qualités de caractère, de conviction, de courage et d’écoute, qui en feront une grande présidente. »


Les Hebdos Normands : La gauche est à son plus bas niveau. Y voyez-vous un risque pour le second tour ?

François Hollande : « Il y a aujourd’hui encore beaucoup d’indécis, plus de 40 % de nos concitoyens. Il est trop tôt pour tirer quelques conclusions que ce soient sur les rapports de force entre la droite et la gauche. Nous sommes encore à plus de trente jours du premier tour et la campagne officielle n’a pas encore commencé. Nous ne connaissons pas encore la liste des candidats.
Le niveau de la gauche n’a pas de raison d’être plus faible qu’en 2002 et même qu’en 2004, à condition que les voix de gauche ne se laissent pas disperser sur des candidatures qui ne sont pas de gauche et l’objectif de Bayrou est d’aboutir à une alternance au sein de la seule majorité UMP-UDF. Et non pas d’une véritable alternative dans le pays. Seule Ségolène Royal porte cette volonté. »

mardi 13 mars 2007

Discrimination : sortez masqué !

En matière de recrutement, l'âge est le premier facteur discriminant.
L'Observatoire des discriminations, qui a publié son premier baromètre en novembre 2006, a pu constater qu'un candidat de 48-50 ans recevait trois fois moins de convocations à un entretien d'embauche que le candidat de référence, âgé de 28-30 ans.
L'origine compte également. Les tests ont montré qu'il valait mieux avoir un nom et un prénom qui sonnent bien français plutôt qu'un patronyme magrébin.
Mais être handicapé (reconnu Cotorep), être une femme mariée avec trois enfants ou avoir un visage « éloigné des canons de la beauté »... diminue aussi presque tout autant ses chances de décrocher un entretien.

Promulguée en avril 2006, la loi pour l'égalité des chances prévoyait la mise en place du CV anonyme dans les entreprises de plus de 50 salariés, « selon des modalités d’application restant à être fixées par le Conseil d’état ». Après anonymisation, les CV soumis aux recruteurs ne devaient faire apparaître ni l'âge, ni le sexe, ni la photo, ni le nom, ni prénom, ni l'adresse, ni le téléphone.
Finalement, les entreprises ont été laissées libres d'y recourir ou non. Le CV anonyme reste du domaine de l'expérimentation jusqu'à la fin 2007.

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La semaine prochaine, l'imigration.

lundi 12 mars 2007

Son parrainage ira au plus offrant

André Garrec, le maire de Noron-la-Poterie, dans le Calvados, se déclare littéralement « harcelé » par les candidats ou leurs représentants. Tous sont en quête de 500 signatures d’élus pour pouvoir se présenter. Jusqu’ici, il leur a systématiquement opposé une fin de non-recevoir : « Je leur ai dit à tous la même chose : je ne parrainerai personne ! »

Mais à 40 jours de l’élection présidentielle, changement radical de stratégie. Le maire (étiqueté « divers droite ») déclare : « Je donne ma signature à celui qui me fera le plus gros chèque ! » André Garrec se justifie ainsi : « Les gros candidats n’ont pas besoin des signatures de petits maires comme nous. Mais j’ai entendu un représentant de Besancenot me dire que, même s’ils n’atteignaient pas 5 %, ce n’était pas une question d’argent pour eux. Je voudrais bien savoir comment ils font pour financer tout ça… Il faut bien qu’ils aient du pognon quelque part ! Alors, s’ils veulent ma signature, eh bien, qu’ils me fassent un chèque : il sera partagé en quatre parts entre l’école, Noron-Balleroy Cyclisme, le Comité des fêtes et le club du temps libre… »

Et si c’est Jean-Marie Le Pen (le plus riche des « petits » candidats) ?
L’un des partisans normands du leader frontiste, Fernand Le Rachinel, a d’ailleurs déjà eu l’idée « d’acheter » des parrainages.
Ainsi, en 2002, Roger Lechevalier, maire sans étiquette de Saint-Pierre-d’Arthéglise, dans la Manche, avait accordé sa signature à Jean-Marie Le Pen. « Au nom du respect de la démocratie ». La semaine dernière, il a reçu un chèque de 1 000 € de la part du député FN au Parlement européen. Un don en faveur de l’association « les Amis du patrimoine » de Saint-Pierre-d’Arthéglise. Fernand Le Rachinel a demandé à Roger Lechevalier de renouveler son parrainage. L’élu a refusé et a préféré rendre le chèque…

« Je dis au maire qui accepte de parrainer M. Le Pen, ‘si vous avez besoin d’un service (...): un appui au conseil régional, une visite à Bruxelles au Parlement européen, ou un chèque pour le club de petits vieux, appelez-moi, je le ferai’ »,
avait revendiqué, dans une dépêche de l’AFP, Fernand Le Rachinel. « Mais je ne dis pas ‘je viens de donner un chèque, donnez-moi le parrainage’ ». La facétie d’André Garrec pourrait bien inverser la donne…

Les candidats qui souhaiteraient contribuer au bien être de la commune de Noron doivent faire vite : la date limite de dépôt des formulaires au Conseil constitutionnel, c’est le 16 mars… « Et moi, note le maire de Noron, je vais attendre le dernier moment pour faire monter les enchères au maximum ! »