Exprimez-vous !

A l'occasion des campagnes pour les élections présidentielle et législatives, les rédactions des Hebdos Normands s'unissent pour donner la parole à leurs lecteurs.

lundi 7 mai 2007

Présidentielle - Que pensez-vous des résultats du second tour ?

Le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a été élu Président de la République avec 53,06% des votes exprimés, Ségolène Royal (PS) recueillant 46,94% des suffrages.

Les scores dans la région :

Calvados
Nicolas Sarkozy : 51,18%
Ségolène Royal : 48,82%

Manche
Nicolas Sarkozy : 56,17%
Ségolène Royal : 43,83%

Orne
Nicolas Sarkozy : 57,66%
Ségolène Royal : 42,34%

Eure
Nicolas Sarkozy : 57,37%
Ségolène Royal : 42,63%

Eure-et-Loir
Nicolas Sarkozy : 58,16%
Ségolène Royal : 41,84%

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vendredi 4 mai 2007

Législatives - Evreux 1 : qui va porter les couleurs PS-PRG ?

Gisèle Philippon ne sera finalement pas candidate aux prochaines législatives dans la première circonscription de l'Eure, l’ancien fief de Jean-Louis Debré. Investie par le Parti radical de gauche, conformément à un accord national avec le Parti socialiste qui réservait la circonscription d'Evreux 1 à une femme PRG, la conseillère municipale ébroïcienne d’opposition renonce « pour raisons personnelles, familiales ».

« J’ai pris ma décision toute seule, sans aucune pression » explique-t-elle. « Je suis obligée de faire des allers-retours fréquents dans le Vaucluse car ma mère, qui a plus de 90 ans et ma jeune sœur sont dans un état de santé très préoccupant. Ayant choisi de priviliégier ma famille à la politique, je n’ai plus la disponibilité nécessaire pour continuer la campagne ».

Gisèle Philippon a reconnu qu’elle n’était pas partie au combat la fleur au fusil : « J’ai été investie en juillet 2006 à 99 % par la fédération de l’Eure du PRG et la décision a été ratifiée par les instances nationales, mais j’ai hésité face à Jean-Louis Debré, a-t-elle précisé. J’étais sceptique sur le score que je pouvais réaliser face à lui et j’étais réaliste sur les frais qu’engendreraient ma candidature ayant déjà participé comme militante à six campagnes électorales. C’est à partir de fin février que je me suis vraiment investie en envoyant une lettre à un public ciblé, celui de l’Education nationale, sur l’ensemble de la circonscription et en commençant à faire du porte-à-porte. Je pense que la mayonnaise commençait à prendre, même si je me suis aperçue dans mes contacts que le PRG était peu connu ».

C’est fin mars que la candidate radicale de gauche a reçu des mauvaises nouvelles de sa famille. Ce qui l’a amenée à prendre sa décision. Gisèle Philippon « ne doute pas que le PS et le PRG sauront trouver une solution, c’est-à-dire trouver une candidate qui aura tous les atouts pour relever le défi et faire gagner la gauche ».

Mais qui, d’Anne Mansouret - candidate autoproclamée (en congés de PS) prête pour la circonstance à repartir sous l’égide du PRG (dont elle avait obtenu l’investiture aux législatives de 2002) – ou d’Hélène Ledoux, écartée de la candidature par le PRG au profit de Gisèle Philippon ?

« Franchement, à notre niveau, on ne sait rien, avoue Claude Béhar, conseiller général d’Evreux nord et président du cercle ébroïcien du PRG. Comme il s’agit d’un accord national avec le PS, ce sont les instances nationales qui vont trancher ». De la même façon, il dit ignorer l’influence que pourrait avoir Franck Martin, maire de Louviers et leader départemental du Parti radical de gauche, dans la décision.

A moins qu’un « deal » soit finalement conclu entre PS et PRG, du genre : Anne Mansouret candidate dans la première circonscription et Franck Martin suppléant du socialiste François Loncle, député sortant, dans la 4e circonscription...

Les autres candidats déclarés :
- Jean Chevauchet, MNR
- Yoann Gontier, Génération Ecologie
- Jacqueline Fihey, Les Verts (suppléant, Jean-Yves Guyomarch)
- Joël Hervieu, UDF, conseiller général de Nonancourt
- Bruno Le Maire, UMP, directeur de cabinet du Premier ministre
- Madeleine Masne, FN
- Anne Mansouret (suppléant, José Haas, PS, maire de Francheville),
- Andrée Oger, PCF, conseiller général de Saint-André-de-l’Eure
- Louis Petiet, suspendu de l'UMP, conseiller général de Verneuil-sur-Avre

Législatives - Flers-Argentan : Sylvia Bassot face à un autre élu UMP

Dans la troisième circonscription de l'Orne, aux prochaines législatives, le député sortant UMP, Sylvia Bassot, aura face à elle un autre élu UMP. Le conseiller général d’Argentan, Xavier Jaglin, sera candidat. Il vient de le confirmer. « C’est la suite de mon engagement politique. Je suis conseiller général d’Argentan depuis 2004, investi dans ce canton depuis plus de dix ans. Je connais bien la circoncription, j’y ai grandi ».

Xavier Jaglin se « présente en homme libre. Je suis conseiller général UMP. Au premier tour de la présidentielle, j’ai soutenu François Bayrou car je suis convaincu qu’il faut rassembler les Français plutôt que les opposer les uns aux autres. Un grand parti démocrate doit être créé. J’attends de voir ce qu’il sera. D’ici là, au second tour, sans hésitation, ce sera Nicolas Sarkozy ».

Dans la circonscription, il est persuadé que la victoire se jouera entre Sylvia Bassot et lui :
« deux styles, deux manières de faire de la politique dans l’Orne. Il est temps de rénover la vie politique en France, et dans l’Orne en particulier où depuis trop longtemps, tout se décide à quelques-uns dans le département. Face au système féodal mis en œuvre par quelques ducs, barons et autres fermiers généraux, il est nécessaire de rénover la politique ornaise. C’est un peu : passe-moi ça, je te donne ça et on se serre les coudes. Ce n’est plus acceptable. Dans la circonscription, l’ambiance est la même. Il me semble qu’il faut s’arrêter et passer la main (...) Nous devons veiller à l’équilibre des territoires et à l’impartialité des dossiers. Si Flers avait droit au même traitement que Tinchebray, cela irait mieux ici ».

Les autres candidatures déclarées dans cette circonscription :
- Bruno Bertoli, Les Verts (suppléante, Martine Roussel)
- Frédéric Léveillé, PS, (suppléante, Gaëlle Pioline)

lundi 30 avril 2007

Législatives - Falaise : Eric Lehéricy, avec ou sans l'étiquette UMP

Dans la troisième circonscription du Calvados, celle de Lisieux-Falaise, le député sortant Claude Leteurtre, UDF, candidat à sa propre succession, aura sur sa route pour les prochaines législatives Éric Lehéricy, délégué UMP et maire-adjoint de Lisieux. Ce dernier a bravé la direction calvadosienne de son parti, qui avait décidé de « geler » la troisième au profit de l’UDF, comme dans la deuxième. Il devrait donc se présenter sans l’investiture officielle du parti de Nicolas Sarkozy.

Mais cet accord UDF-UMP a-t-il encore un sens si Claude Leteurtre se présente comme le candidat du nouveau « parti démocrate » de François Bayrou, qui clame haut et fort son indépendance vis-à-vis de l’UMP ? Éric Lehéricy a depuis le début parié sur les secousses que ne manquerait pas de provoquer la présidentielle. Les prochaines semaines diront s’il a eu raison, et s’il peut finalement prendre la course avec l’étiquette UMP.

Il reste toutefois à Claude Leteurtre une carte à jouer, celle du suppléant. Le mystère est soigneusement entretenu sur son identité. Un nom émerge cependant, celui du conseiller général de Livarot Sébastien Leclerc, un soutien de Sarkozy.
L’hypothèse n’a rien de surprenante. Au début de l’année, des négociations avaient cours entre le député UDF et son prédécesseur André Fanton, de l’UMP. Les deux hommes clamaient alors leur « amitié » et l’on devinait sans trop de mal que le suppléant serait de sensibilité UMP. Toutefois, l’antagonisme grandissant entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou les a obligés à mettre fin à ce genre de déclarations.

Qu’en disent les intéressés ? Interrogé mardi, Éric Lehéricy se dit toujours « en campagne pour la présidentielle ». Face aux « jeux d’appareil », il explique « préférer valeurs et programme ».
Quant à Claude Leteurtre, il a pour le moment décidé de faire sienne la maxime « wait and see » : « Manifestement, des choses se passent… », commente-t-il prudemment. Va-t-il rejoindre le nouveau « parti démocrate »? « Le problème n’est pas de changer de nom, c’est ce que l’on met dedans ». Pour le second tour de la présidentielle, il a fait son choix. Il soutiendra Nicolas Sarkozy.

Les autres candidats en lice dans cette circonscription :
- Jacques Bessin, la France en Action
- Marie-Claude Herboux, Gauche alternative
- Brigitte Jacob, LCR
- Serge Loiseau, PCF, conseiller municipal à Lisieux
- Laurence Morand, les Verts
- Sylviane Pottier, Ligue nationaliste
- Clotilde Valter, PS PRG MRC

lundi 23 avril 2007

Présidentielles - 1er tour : que pensez-vous des résultats ?

Dans le Calvados, la Manche, l'Orne, l'Eure et l'Eure-et-Loir, Nicolas Sarkozy arrive en tête du premier tour des élections présidentielles, suivi de Ségolène Royal (PS), François Bayrou (UDF) et Jean-Marie Le Pen (FN).

Calvados
Nicolas Sarkozy : 29,26 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 25,16 %
François Bayrou : 20,22%
Jean-Marie Le Pen : 8,99 %

Manche
Nicolas Sarkozy : 32,05 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 21,49 %
François Bayrou : 20,93%
Jean-Marie Le Pen : 9,19 %

Orne
Nicolas Sarkozy : 32,33 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 20,64 %
François Bayrou : 19,05%
Jean-Marie Le Pen : 12,28 %

Eure
Nicolas Sarkozy : 31,41 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 21,24 %
François Bayrou : 18,23%
Jean-Marie Le Pen : 13,21 %

Eure-et-Loir
Nicolas Sarkozy : 33,13 % des suffrages exprimés.
Ségolène Royal : 22,15 %
François Bayrou : 18,21%
Jean-Marie Le Pen : 12,25 %

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dimanche 22 avril 2007

Législatives - Avranches : et de sept !

On compte maintenant sept candidatures pour les prochaines législatives dans la 2ème circonscription de la Manche (Avranches-Mortain).

Philippe Bas (UMP), Ministre de la Santé et des solidarités, Guénahaël Huet (divers droite), conseiller général maire d’Avranches, Frédérique Heurguier (PS) et Bernard Daragon (Ligue communiste révolutionnaire) ont été rejoints ces dernières semaines par :

- Lydie Crespin, UDF, conseillère municipale à Angey, chef d’entreprise à Avranches ;
- l’agriculteur François Dufour, vice-président d’Attac France, officiellement intronisé lundi 16 avril par José Bové qui était en déplacement à Isigny-le-Buat ;
- et Marc Brière, PCF, retraité d’EDF.

Législatives - Louviers : une primaire à gauche ?

A seulement quelques jours du 1er tour de l’élection présidentielle, le maire PRG de Louviers, Franck Martin a adressé un ultimatum au député sortant de la 4ème circonscription de l'Eure.
Ou François Loncle, PS, accepte de le prendre comme suppléant, ou Franck Martin part seul dans la course aux législatives.

Le maire de Louviers se définit comme « la voix de la gauche moderne, réformiste et européenne ». Et il considère que son « ami » François Loncle, qui siège aussi dans sa majorité au conseil municipal, milite « pour une gauche conservatrice, nostalgique des Trente glorieuses, nourrie des illusions d’un passé dépassé ».

Franck Martin avait dit qu’il attendrait la fin de l’élection présidentielle pour se prononcer sur son éventuelle candidature aux législatives. Il a finalement décidé de se déclarer un peu plus tôt que prévu, estimant que le débat devait avoir lieu. Il laisse à François Loncle le choix des armes : « dans l’union, si tu m’acceptes comme ton suppléant » ou bien « dans une primaire "amicale", si tel est ton choix ».

Dans le même temps, Franck Martin rappelle que le PC, les Verts auront un candidat et qu'il y aurait une certaine injustice à ce que le PRG ne soit pas représenté. « Seuls les radicaux seraient privés de ce droit d’expression ? Une primaire n’est pas la guerre...» Enfonçant le clou : « la droite l’a compris : l’UDF et l’UMP auront chacun leur candidat ».
François Loncle ne fera « pas de déclaration avant le 7 mai ». Mais on l’on imagine mal congédier Daniel Leho, maire de Thuit-Signol, choisi comme suppléant en dépit du vote des militants socialistes.

Les autres candidats déclarés :
- Gaëtan Bazire, Génération Ecologie, conseiller municipal de Louviers
- Jérôme Bourlet, Les Verts
- Gaëtan Levitre, PCF, conseiller général de Pont-de-l'Arche, maire d'Alizay
- Bernard Leroy, UDF, maire du Vaudreuil
- Françoise Miquel, UMP
- Sonia Richeton, FN, conseillère régionale

Législatives - Evreux 1 : suspendu de l'UMP, Louis Petiet part pour gagner

Conseiller général de Verneuil-sur-Avre, ami de Jean-Pierre Raffarin, Louis Petiet mène campagne depuis près d’un mois sur la première circonscription de l’Eure. Et son moral ne faiblit pas. A propos de Bruno Le Maire, « l’énarque parachuté » de l’UMP, il commente : « Je ne vois pas comment il ne peut pas prendre une monumentale gamelle. Cette élection va se transformer en référendum pour ou contre le parachutage ».

Louis Petiet, « candidat pour gagner et pour défendre les Eurois », est entré en rébellion lorsque l'ex-député de la circonscription, Jean-Louis Debré, devenu président du Conseil Constitutionnel, a annoncé le nom de l’héritier politique qu’il s'était choisi. « Un scandale contre la démocratie », s’insurge-t-il. « Nous ne sommes plus sous l’Ancien Régime, ce n’est pas une charge héréditaire ».

L’accueil sur le terrain lui laisse à penser que les électeurs vont saisir l’occasion de rejeter, en la personne de Bruno Le Maire, directeur de cabinet du Premier ministre, « le plus haut représentant de la technocratie ». Et il est convaincu qu’ils approuvent sa candidature. « Les gens aiment que vous vous battiez et ils ont envie de donner une baffe à l’énarque parisien ».

Suspendu de l’UMP dont il présidait la fédération départementale, menacé d’exclusion, Louis Petiet ne s’émeut pas de ces sanctions, réconforté par la « très bonne réaction populaire ».
- « Vous êtes courageux, c’est bien, il faut tenir jusqu’au bout ! » entend-il lors de ses rencontres avec les électeurs. « Je vais partout, je vois du monde ». Une campagne de terrain qui le mène au départ des courses cyclistes, chez les anciens combattants, au pied des immeubles où il distribue son journal électoral et parle d’emploi, de développement économique, d’insertion sociale, en s’appuyant sur sa double expérience d’élu local et de chef d’entreprise qui fait ça, parce que vraiment il y croit.

Les autres candidats déclarés :
- Jean Chevauchet, MNR
- Jacqueline Fihey, Les Verts (suppléant, Jean-Yves Guyomarch)
- Joël Hervieu, UDF, conseiller général de Nonancourt
- Madeleine Masne, FN
- Anne Mansouret (suppléant, José Haas, PS, maire de Francheville),
- Andrée Oger, PCF, conseiller général de Saint-André-de-l’Eure
- Gisèle Philippon, candidate d'union PS-PRG, conseillère municipale d’Evreux

mardi 10 avril 2007

L'école en échec

Environ 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, ni qualification, ce qui représente près de 20% d'une classe d'âge. Quant aux enfants qui entrent en 6ème sans savoir correctement lire, écrire et compter, ils sont 80 000 tous les ans.

Pour lutter contre l'échec scolaire, les candidats à l'élection présidentielle ont différentes solutions :
Ségolène Royal (PS) propose de mettre en place un soutien scolaire gratuit et de généraliser les écoles de parents.
Nicolas Sarkozy (UMP) veut conforter l'autorité des professeurs, organiser des études dirigées, créer des filières d'excellence dans les lycées pour l'accès aux classes préparatoires.
François Bayrou (UDF) préconise de placer les élèves pertubateurs dans des filières spécifiques.
Frédéric Nihous (CPNT) estime qu'il faut réhabiliter l'enseignement professionnel et les filières techniques...

Plusieurs candidats se sont également prononcés pour l'allongement de la durée de la scolarité obligatoire : dès 3 ans (au lieu de 6 ans actuellement), et jusqu'à 18 ans (au lieu de 16).

Et vous, qu'avez-vous appris à l'école ? Etiez-vous cancre ou premier de la classe ? Qu'est-ce qui vous a fait échouer ou réussir ?

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dimanche 8 avril 2007

Législatives - Evreux 1 : Anne Mansouret se met en congé du PS

D'après un sondage réalisé par PTC Institut, entre le 1er et le 16 mars auprès de 705 électeurs de la 1ère circonscription de l'Eure, Anne Mansouret, la vice-présidente du conseil général et conseillère régionale, arrive en première position pour les intentions de vote exprimées aux prochaines législatives (28 %). Les cinq autres candidats potentiels pris en compte dans le sondage sont :

- Françoise Charpentier (UMP), député sortant, conseiller général et maire de Damville (qui depuis, s'est retirée de la course)
- Bruno Le Maire, directeur de cabinet du Premier Ministre Dominique de Villepin, investi par l’UMP
- Louis Petiet (UMP), conseiller général de Verneuil-sur-Avre
- Andrée Oger (PCF) conseiller général de Saint-André-de-l’Eure
- Gisèle Philippon (PRG), conseillère municipale d’Evreux, investie par le PS et le PRG.

Anne Mansouret voit dans ces résultats la reconnaissance du travail effectué sur le terrain, de mandats exercés « sans sectarisme » et le fruit des deux campagnes déjà menées sur cette même circonscription en 1997 et 2002 face à Jean-Louis Debré. affirme-t-elle. « Je pense que j’étais légitime sur cette circonscription ».

Le départ de Jean-Louis Debré, le retrait de sa suppléante Françoise Charpentier et le parachutage par l’UMP du directeur de cabinet de Dominique de Villepin offrent « une chance assez inespérée de voir cette circonscription revenir à gauche » analyse celle qui s’estime la mieux placée pour réaliser l’opération.

Choisie par les militants socialistes de la circonscription pour être la candidate de son parti, l’élue ébroïcienne a appris en novembre dernier qu’en vertu d’un accord national signé avec le PRG, c'est une candidate de cette formation (dont elle portait les couleurs en 2002) qui aurait l’investiture des deux formations : Gisèle Philippon. Cette conseillère municipale d’Evreux est « quelqu’un de tout à fait respectable pour qui j’ai de l’amitié qui, néanmoins, n’a pas la moindre expérience du terrain. »

Pour Anne Mansouret, la candidate officielle de la gauche socialiste et radicale n’a pas non plus « la dynamique nécessaire » et risque de se retrouver derrière la candidate du Front national. Une perspective qui lui est insupportable. Avec la certitude qu’elle est « celle qui peut faire gagner la gauche », Anne Mansouret a annoncé à Michel Ranger, secrétaire fédéral et à François Hollande, qu’elle se mettait en congé du PS.

Sa démarche trouve cependant des soutiens au sein du parti. José Haas, maire (PS) de Francheville, a ainsi accepté d’être à nouveau son suppléant.

D'autres candidatures, que celles envisagées par le sondage de PTC Institut, sont annoncées :
- Joël Hervieu, président de la communauté des communes rurales du Sud de l’Eure depuis 1999 et conseiller général de Nonancourt depuis 2001, a confirmé la sienne vendredi 30 mars, à Madelaine-de-Nonancourt. Il se présente sous la bannière UDF. « Actuellement, ma suppléante, ou mon suppléant, ne sont pas encore désignés. Il, ou elle, le sera après les élections présidentielles » précise le candidat (pour plus de détails, reportez-vous à l'édition du jeudi 5 avril 2007 de « La Dépêche »).
- Jacqueline Filey (suppléant, Jean-Yves Guyomarch), Les Verts
- Madeleine Masne, FN
- Jean Chevauchet, MNR

mardi 3 avril 2007

Préserver sa santé, c'est citoyen !

Parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir, plusieurs des candidats à l'élection présidentielle parient sur la prévention pour réduire les dépenses de santé.

Nicolas Sarkozy (UMP) veut d'ailleurs y mettre les moyens, puisqu'il promet d'ici 2012 de tripler le budget consacré à la prévention.

Ségolène Royal (PS), qui entend développer les actions dès l'école, veut encourager la contraception et la rendre gratuite pour toutes les jeunes filles jusqu'à 25 ans.

Mais pour résorber le déficit de la Sécurité sociale (- 8,7 milliards d'euros), les candidats savent qu'ils vont devoir explorer aussi d'autres pistes : lutter contre la fraude, contre les arrêts de travail abusifs ou encore contre la consommation excessive de médicaments... La France est au deuxième rang des pays de l'OCDE pour la dépense de médicaments par personne.

Pour responsabiliser les patients, Nicolas Sarkozy propose la mise en place d'une franchise annuelle sur les actes médicaux. Qu'en pensez-vous ? Cette franchise vous inciterait-elle à moins consulter ? Avez-vous le sentiment de « profiter du système » ?

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La semaine prochaine : l'éducation.

mardi 27 mars 2007

Le jour en ville, la nuit aux champs

Près de trois salariés sur quatre travaillent en dehors de leur commune de résidence. C'est ce qui ressort de l'étude que vient de publier l'Insee, d'après des données datant de 2004. En France, la distance domicile-travail moyenne est de 25,9 km et la durée moyenne du trajet par la route est comprise entre 26 et 32 minutes.

L'insée constate également :
« Alors que la population ne cesse de se loger de plus en plus loin des centres-villes, l'emploi reste encore largement concentré dans les pôles urbains. »

La Normandie n'échappe pas à la règle. Et le phénomène n'est pas sans conséquence, notamment sur les conditions de circulation sur certaines petites routes, le matin, à l'heure où l'on embauche et le soir, à la fermeture des bureaux et des usines.

Faut-il inciter les entreprises à s'installer en zone rurale ? Délocaliser les administrations ? Développer les transports en commun, remettre en service des liaisons ferrées ? Réguler la pression immobilière en grande partie responsable de cet exode urbain ?

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La semaine prochaine, la protection sociale.

vendredi 23 mars 2007

Législatives - Avranches-Mortain : un candidat qui dérange

Dans la 2e circonscription de la Manche, le siège de député est vacant depuis début octobre. René André, UMP, a démissionné après sa nomination comme « conseiller maître en service extraordinaire » à la Cour des comptes. Son suppléant, Michel Ganne, maire de Saint-Hilaire-du-Harcouët, n'a pas pu le remplacer, ce cas précis n'entrant pas dans le cadre prévu par le code électoral.

Bien décidé à solliciter les suffrages des électeurs aux prochaines législatives, le conseiller général maire d’Avranches, Guénhaël Huet, a dû se mettre en congé de l’UMP pour pouvoir partir en campagne. Car c'est à Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille, que le parti de Nicolas Sarkozy a accordé son investiture.

Le ministre candidat se fait de plus en plus présent dans cette circonscription. Et ça ne plaît pas à tout le monde. Dimanche 18 mars, il s'est invité à une assemblée générale de donneurs de sang, au Fresne-Poret, ce qui « a profondément choqué les participants », selon le président de l'association. Le conseiller général maire de Sourdeval, Albert Bazire, était lui aussi très fâché que l'on mélange ainsi « vie associative et vie politique » (tous les détails dans l'édition d'aujourd'hui de « La Voix le Bocage »).

A gauche, Frédérique Heurguier est sur la ligne de départ pour le parti socialiste. Bernard Daragon défendra quant à lui les couleurs de la LCR.

Législatives - Evreux 1 : déjà de nombreuses candidatures

Dans la première circonscription de l’Eure, actuellement représentée par Françoise Charpentier, suppléante de Jean-Louis Debré, les candidatures sont déjà nombreuses pour les prochaines législatives.

Bruno Le Maire, directeur de cabinet du Premier ministre et Louis Petiet, conseiller général de Verneuil-sur-Avre et président départemental de l’UMP, ont fait part de leurs intentions.
Joël Hervieu, conseiller général de Nonancourt, doit défendre les couleurs de l’UDF.

Il faudra aussi compter avec Madeleine Masne, la candidate investie par le Front national et avec Jean Chevauchet son concurrent du MNR. En novembre dernier, Jean-Pierre Buon, un retraité de l’industrie hôtelière, avait annoncé sa candidature comme indépendant.

À gauche, Anne Mansouret a déjà affronté à deux reprises Jean-Louis Debré sous les couleurs du PRG. Elle a depuis rejoint le PS, mais a manifesté le désir de solliciter à nouveau les suffrages des électeurs. Avec ou sans investiture, car selon l’accord national conclu entre le PS et le PRG, la circonscription est réservée à une candidate de cette dernière formation. Et c’est Gisèle Philippon, conseillère municipale d’Evreux, qui a été désignée par les radicaux de gauche.

Les Verts ont eux aussi choisi une femme pour les représenter : Jacqueline Fihey. De même que le Parti communiste : Andrée Oger, conseillère générale de Saint-André-de-l’Eure, annoncera sa candidature samedi 24 mars.
Quant aux candidats d'extrême-gauche, ils ne se sont pas encore déclarés.

mardi 20 mars 2007

L'immigration, sujet tabou ?

Publiée au journal officiel en juillet dernier, la loi sur l'immigration et l'intégration a pour objectif de passer d'une « immigration subie » à une
« immigration choisie ». Il s'agit notamment de sélectionner la main d'oeuvre et de faciliter l'accueil des étrangers dont le talent pourrait constituer un atout pour le développement et le rayonnement de la France.

La mise en oeuvre de cette politique figure logiquement au programme du candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, qui vient également de proposer la création d'un « ministère de l'immigration et de l'identité nationale ». Une appellation qui a aussitôt suscité de nombreuses réactions, à droite comme à gauche.

Une pétition a été lancée par des historiens, chercheurs et sociologues. « Cette notion d'identité est posée comme monolithique et immuable. Or, plus que toute autre société, la société française s'est construite à travers les immigrations, comme un creuset intégrant la pluralité, s'enrichissant d'elle. »

Le concept d'immigration « subie » a également été dénoncé, en son temps, par la commission nationale consultative des droits de l'homme, qui l'a jugé « incompatible avec le respect de la dignité humaine ». « Les premiers à "subir" l'émigration sont ces hommes et ces femmes que la misère et l'extrême pauvreté, l'oppression, voire la terreur poussent à "choisir" l'exil et l'éloignement. »

Considérez-vous « l'identité nationale » comme un « gros mot », pour reprendre l'expression de Nicolas Sarkozy s'amusant de la polémique qu'il a déclenchée. A votre avis, qu'est-ce qu'être Français ? Adhérer à des valeurs ? Parler et écrire le français ?

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La semaine prochaine, l'aménagement du territoire.

lundi 19 mars 2007

Législatives - Deauville-Pont-l'Evêque : cinq candidats déclarés

Alors qu’en 2002, 14 candidats s’étaient présentés sur la 4e circonscription du Calvados (Deauville-Pont-L'Evêque), ils ne sont pour l’heure que cinq officiellement en lice pour les prochaines élections législatives.

Le sortant, Yves Boisseau (UMP), élu en 2002 comme suppléant de Nicole Ameline, s'efface pour laisser l'ancienne ministre de la parité et de l'égalité professionnelle (gouvernement de Jean-Pierre Raffarin) briguer un nouveau mandat de député. Nicole Ameline est aujourd’hui ambassadrice en charge des questions sociales et de la parité.

Face à elle : Philippe Augier, maire de Deauville, et membre de l'UDF, très engagé aux côtés de son ami François Bayrou à la présidentielle ; le conseiller municipal de Cabourg, Damien Cesselin, pour le Parti socialiste, le PRG et le MRC ; le premier adjoint au maire de Dives-sur-Mer, Pierre Mouraret, du PC, qui se présente pour la quatrième fois ; et Michel Sidortchouk pour le parti d’Olivier Besancenot, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR).

Le dépôt des candidatures à la Préfecture étant fixé entre le 14 et le 18 mai prochain, certains partis prennent leur temps pour choisir le candidat idéal. C’est le cas notamment du Front National. «La priorité absolue c’est la présidentielle, confie Eric Pinel, secrétaire départemental du Front National, certains ont cru que notre silence signifiait que nous n’avions pas de candidat, c’est faux. J’ai une idée très précise et je peux même dire que la parité sera respectée puisque c’est une femme qui représentera le FN».

Du côté des Verts, l’annonce officielle de l’identité du candidat devrait intervenir mercredi 21 mars. Silence radio également chez leurs voisins de CAP 21. « La commission d’investiture travaille sur les législatives, tout n’est pas encore bouclé » explique Bertrand Rio, responsable régional et responsable communication internet.
Quant au Mouvement Pour la France de Philippe de Villiers, les informations seront données en temps voulu « mais il y aura assurément un candidat sur la 4e circonscription».

vendredi 16 mars 2007

Législatives - Lisieux-Falaise : au moins huit candidats

Le dimanche 10 juin, les électeurs de la 3ème circonscription du Calvados (Lisieux-Falaise) auront le choix. Au moins huit candidats seront sur la ligne de départ.

Claude Leteurtre, le député UDF sortant, tentera de briguer un deuxième mandat, malgré un déficit de notoriété sur le secteur de Lisieux. Il pourra cependant s'appuyer sur un très gros potentiel de voix à Falaise, où l'ancien maire reste incontournable sur le plan politique.

A gauche, Clotilde Valter représentera le Parti socialiste, Laurence Morand est la candidate des Verts, Brigitte Jacob celle de la LCR. Et il faudra aussi compter avec le parti communiste. La candidature de Serge Loiseau, conseiller municipal à Lisieux, devrait être officialisée jeudi 22 mars.

A droite, Eric Lehéricy, le maire-adjoint de la cité lexovienne, a déjà annoncé qu'il serait candidat, même si sa situation est un peu ambiguë : il mène campagne pour Nicolas Sarkozy, mais il n'a toujours pas reçu l'investiture de l'UMP pour les législatives. Le Front National devrait être présent, tout comme le MPF, le parti de Philippe de Villiers.

Le représentant de la France en Action, Jacques Bessin, sollicitera lui aussi les suffrages des électeurs de cette circonscription. D’autres partis encore pourraient se lancer dans la bataille, comme Lutte Ouvrière, Chasse Pêche Nature et Tradition ou bien Cap 21, qui étaient présents en 2002. Lors des précédentes législatives, il y avait eu 18 candidatures.

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jeudi 15 mars 2007

François Hollande répond à nos questions

Les Hebdos Normands publient cette semaine une interview de François Hollande. Le premier secrétaire du Parti socialiste sera en meeting à Argentan le mercredi 21 mars (17 h, à la salle des fêtes). Il se rendra ensuite à Lisieux où il participera à un banquet républicain (20h, parc des expositions).

Les Hebdos Normands : A moins de deux mois du premier tour, des électeurs du Parti socialiste disent hésiter à voter Ségolène Royal. Que leur dites-vous ?

François Hollande : « Le pacte présidentiel de Ségolène Royal porte des valeurs de cohésion et les propositions qu’elle présente répondent aux urgences sociales, écologiques et démocratiques.
Sur l’emploi, elle affirme qu’il faut « travailler tous », avec un engagement : aucun jeune ne peut rester plus de 6 mois au chômage sans qu’il lui soit proposé un emploi tremplin ou une formation rémunérée. Sur le pouvoir d’achat, elle est la seule à vouloir ouvrir une grande négociation avec les partenaires sociaux sur les salaires et sur les aides de l’Etat qui doivent être concentrées sur les entreprises qui embauchent.
Sur l’école de la République, elle en fait sa priorité, non dans les mots, mais dans les moyens donnés aux enseignants et au soutien des élèves. Enfin, elle est consciente de l’ampleur de la crise démocratique et elle propose une République nouvelle avec un Parlement renforcé et une meilleure représentation des citoyens. Voilà l’enjeu de l’élection présidentielle : le changement dans la clarté.
Un deuxième tour sans la gauche, ce serait encore, comme en 2002, un non-choix, avec tous les risques de confrontation et de confusion. »


Les Hebdos Normands : Qu’est-ce que ça apporterait qu’une femme devienne présidente ?

François Hollande : « Une femme présidente de la République en France, ce serait d’abord une nouvelle pratique politique et un changement dans l’exercice du pouvoir. Ce serait aussi l’aboutissement de la parité. Une femme peut réussir là où tant d’hommes ont échoué. Ségolène Royal a montré tout au long de son parcours politique des qualités de caractère, de conviction, de courage et d’écoute, qui en feront une grande présidente. »


Les Hebdos Normands : La gauche est à son plus bas niveau. Y voyez-vous un risque pour le second tour ?

François Hollande : « Il y a aujourd’hui encore beaucoup d’indécis, plus de 40 % de nos concitoyens. Il est trop tôt pour tirer quelques conclusions que ce soient sur les rapports de force entre la droite et la gauche. Nous sommes encore à plus de trente jours du premier tour et la campagne officielle n’a pas encore commencé. Nous ne connaissons pas encore la liste des candidats.
Le niveau de la gauche n’a pas de raison d’être plus faible qu’en 2002 et même qu’en 2004, à condition que les voix de gauche ne se laissent pas disperser sur des candidatures qui ne sont pas de gauche et l’objectif de Bayrou est d’aboutir à une alternance au sein de la seule majorité UMP-UDF. Et non pas d’une véritable alternative dans le pays. Seule Ségolène Royal porte cette volonté. »

mardi 13 mars 2007

Discrimination : sortez masqué !

En matière de recrutement, l'âge est le premier facteur discriminant.
L'Observatoire des discriminations, qui a publié son premier baromètre en novembre 2006, a pu constater qu'un candidat de 48-50 ans recevait trois fois moins de convocations à un entretien d'embauche que le candidat de référence, âgé de 28-30 ans.
L'origine compte également. Les tests ont montré qu'il valait mieux avoir un nom et un prénom qui sonnent bien français plutôt qu'un patronyme magrébin.
Mais être handicapé (reconnu Cotorep), être une femme mariée avec trois enfants ou avoir un visage « éloigné des canons de la beauté »... diminue aussi presque tout autant ses chances de décrocher un entretien.

Promulguée en avril 2006, la loi pour l'égalité des chances prévoyait la mise en place du CV anonyme dans les entreprises de plus de 50 salariés, « selon des modalités d’application restant à être fixées par le Conseil d’état ». Après anonymisation, les CV soumis aux recruteurs ne devaient faire apparaître ni l'âge, ni le sexe, ni la photo, ni le nom, ni prénom, ni l'adresse, ni le téléphone.
Finalement, les entreprises ont été laissées libres d'y recourir ou non. Le CV anonyme reste du domaine de l'expérimentation jusqu'à la fin 2007.

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La semaine prochaine, l'imigration.

lundi 12 mars 2007

Son parrainage ira au plus offrant

André Garrec, le maire de Noron-la-Poterie, dans le Calvados, se déclare littéralement « harcelé » par les candidats ou leurs représentants. Tous sont en quête de 500 signatures d’élus pour pouvoir se présenter. Jusqu’ici, il leur a systématiquement opposé une fin de non-recevoir : « Je leur ai dit à tous la même chose : je ne parrainerai personne ! »

Mais à 40 jours de l’élection présidentielle, changement radical de stratégie. Le maire (étiqueté « divers droite ») déclare : « Je donne ma signature à celui qui me fera le plus gros chèque ! » André Garrec se justifie ainsi : « Les gros candidats n’ont pas besoin des signatures de petits maires comme nous. Mais j’ai entendu un représentant de Besancenot me dire que, même s’ils n’atteignaient pas 5 %, ce n’était pas une question d’argent pour eux. Je voudrais bien savoir comment ils font pour financer tout ça… Il faut bien qu’ils aient du pognon quelque part ! Alors, s’ils veulent ma signature, eh bien, qu’ils me fassent un chèque : il sera partagé en quatre parts entre l’école, Noron-Balleroy Cyclisme, le Comité des fêtes et le club du temps libre… »

Et si c’est Jean-Marie Le Pen (le plus riche des « petits » candidats) ?
L’un des partisans normands du leader frontiste, Fernand Le Rachinel, a d’ailleurs déjà eu l’idée « d’acheter » des parrainages.
Ainsi, en 2002, Roger Lechevalier, maire sans étiquette de Saint-Pierre-d’Arthéglise, dans la Manche, avait accordé sa signature à Jean-Marie Le Pen. « Au nom du respect de la démocratie ». La semaine dernière, il a reçu un chèque de 1 000 € de la part du député FN au Parlement européen. Un don en faveur de l’association « les Amis du patrimoine » de Saint-Pierre-d’Arthéglise. Fernand Le Rachinel a demandé à Roger Lechevalier de renouveler son parrainage. L’élu a refusé et a préféré rendre le chèque…

« Je dis au maire qui accepte de parrainer M. Le Pen, ‘si vous avez besoin d’un service (...): un appui au conseil régional, une visite à Bruxelles au Parlement européen, ou un chèque pour le club de petits vieux, appelez-moi, je le ferai’ »,
avait revendiqué, dans une dépêche de l’AFP, Fernand Le Rachinel. « Mais je ne dis pas ‘je viens de donner un chèque, donnez-moi le parrainage’ ». La facétie d’André Garrec pourrait bien inverser la donne…

Les candidats qui souhaiteraient contribuer au bien être de la commune de Noron doivent faire vite : la date limite de dépôt des formulaires au Conseil constitutionnel, c’est le 16 mars… « Et moi, note le maire de Noron, je vais attendre le dernier moment pour faire monter les enchères au maximum ! »

mardi 6 mars 2007

Home sweet home...

Dans son dernier rapport annuel, la Fondation Abbé-Pierre évalue le nombre de mal-logés en France à près de 3,2 millons, dont :
- 100 000 SDF,
- 975 000 personnes « privées de domicile personnel », contraintes de résider à l'hôtel, de louer (ou de sous-louer) un meublé, de vivre en camping, de dormir dans leur voiture...
- 2,2 millions de personnes confrontées à des conditions de logement « très difficiles » : pas de confort ou « surpeuplement accentué ».
A ce chiffre, s'ajoutent près de 6 millions de personnes en situation de « réelle fragilité », à court ou moyen terme
Et les grandes villes ne sont pas les seules à être concernées. Le mal-logement touche aussi nos campagnes...

Comment sortir de la crise ?
Sanctionner plus sévèrement les communes de plus de 3 500 habitants qui n'affichent pas au moins 20% de logements locatifs sociaux ? Réserver les HLM à ceux qui en ont le plus besoin ? Réquisitionner les locaux vacants pour les sans-abris et les mal-logés ? Construire des centres d'hébergement et des maisons-relais ?
Favoriser l'accession à la propriété ?

Et vous, avez-vous rencontré des difficultés à vous loger ? Êtes-vous actuellement en attente d'un relogement ? Faites-nous part de votre expérience... Cliquez sur « commentaires » pour apporter votre témoignage.

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La semaine prochaine : la discrimination.

mardi 27 février 2007

Votre pouvoir d'achat

De très nombreux Français sont convaincus que le passage à l'euro a relancé la hausse des prix. Dans ce contexte, nos concitoyens sont dubitatifs face aux indices officiels de l'INSEE, censés mesurer l'évolution de notre pouvoir d'achat. Ce climat de défiance a conduit des syndicats et une enseigne de la grande distribution à mettre en place leurs propres indicateurs, pour mesurer la progression du coût du panier de la ménagère.

L'INSEE a réagi mardi midi, en mettant un nouvel outil en ligne. Il permettra à chacun de paramétrer son indice des prix personnalisé, en fonction de ses propres habitudes d'achat. Reste à savoir s'il contribuera à y voir plus clair, alors que la cacophonie des chiffres rend toutes les interprétations possibles.

Et vous, qu'en pensez-vous ? Estimez-vous que votre pouvoir d'achat a progressé, ou sentez-vous qu'il s'est réduit ces dernières années ? Pensez-vous qu'un salarié touchant le SMIC peut nourrir et faire vivre dignement sa famille ? Jugez-vous crédible la promesse de la candidate socialiste Ségolène Royal, qui propose de le porter dès que possible à 1500 euros brut par mois ? Et que vous inspire la proposition d'Arlette Laguiller de l'amener sur-le-champ à 1500 euros net ?

Cet espace de libre discussion vous est ouvert. Donnez-nous votre avis.
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La semaine prochaine : le logement.

mardi 20 février 2007

Quel service public ?

Gaston Deferre avait donné le coup d'envoi en 1981. Depuis cette époque, les lois de décentralisation se succèdent pour rapprocher les centres de décision du citoyen.
Dans le même temps, on ne compte plus les maternités fermées faute d'accouchements en nombre suffisant, les bureaux de poste réorganisés, les villages privés de leur école...

Pour lutter contre le déficit budgétaire, certains candidats parlent ouvertement de réduire le train de vie de l'Etat et de diminuer le nombre de fonctionnaires (consulter les effectifs de la fonction publique selon l'Insee et le Sénat).

Après la vague des nationalisations inscrites dans le programme commun de la gauche, la tendance est plutôt aux privatisations. Quelles missions relèvent aujourd'hui du service public ? Quels services gagneraient en efficacité s'ils dépendaient du privé ?
Cette ligne de démarcation continue à cristalliser les passions.

Et vous qu'en pensez-vous ? Etes-vous prêt à vous faire soigner plus loin de votre domicile, pour bénéficier des infrastructures d'un hôpital mieux équipé ? Pensez-vous que le droit de grève doit être encadré dans les transports publics pour assurer un service minimum ? Ou bien pensez-vous que la Poste doit rester un service de proximité, indépendament des seuils de rentabilité ?

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La semaine prochaine : le pouvoir d'achat.

mardi 13 février 2007

Une société sans chômage...

Le plein emploi, tout le monde en rêve… Les Anglais l’ont fait. Le taux de chômage au Royaume-Uni est de 4,6%, alors qu’en France, il est presque deux fois plus élevé. Faut-il pour autant s'inspirer du modèle britannique ?
Que faut-il réformer en France ? La législation du travail ? Les modes d'indemnisation du chômage ? La semaine de 35 heures ?

Que pensez-vous, par exemple, du CNE ? Mis en place en août 2005, le contrat nouvelles embauches a pour objectif d’aider les très petites entreprises (20 salariés au plus) « à recruter plus facilement » : pendant les deux premières années, il laisse la possibilité aux employeurs de se séparer de leur salarié , sans « avoir à motiver la rupture ». Près de 800 000 CNE ont été conclus.

Dans son pacte présidentiel, la candidate du parti socialiste, Ségolène Royal propose de « le supprimer pour faire du CDI la règle ».

De son côté, Nicolas Sarkozy, le candidat de l'UMP, prône l'instauration d'un contrat de travail unique, inspiré du modèle danois, qui offrirait davantage de sécurité aux salariés et davantage de souplesse aux entreprises.

Vous avez signé un CNE ? Comment le vivez-vous ? Faites-nous part de votre expérience...
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La semaine prochaine : le service public.

mardi 6 février 2007

Vos impôts vous pèsent ?

Faut-il augmenter les impôts ou réduire la pression fiscale ? La question divise.

Parmi les candidats à la Présidentielle qui ont clairement livré leurs intentions :

- Nicolas Sarkosy
Le candidat de l'UMP n' augmentera pas les impôts car « c'est moins de pouvoir d'achat pour tous les Français ». Il propose aussi d'améliorer le « bouclier fiscal » en portant le plafonnement des impôts à 50% des revenus du contribuable (contre 60% actuellement) et de supprimer les droits de succession pour tous les patrimoines petits et moyens.

- Dominique Voynet
La candidate des Verts, veut « rétablir les taux d'imposition sur le revenu à leur niveau de l'an 2000 ». Elle vient d'ailleurs de signer la pétition « Pourquoi nous consentons à l'impôt » lancée par le mensuel « Alternatives économiques ». Quant au « bouclier fiscal », elle prône sa suppression pure et simple.

- Au parti socialiste, François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, a semé le trouble en décembre dernier en indiquant que le PS augmenterait les impôts des contribuables gagnant plus de 4000 € nets par mois.

Impôts sur le revenu, TVA, contributions sociales... Estimez-vous que l'Etat vous en demande trop ? Trouvez-vous la fiscalité française plutôt juste ou plutôt injuste ?

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La semaine prochaine : l'emploi.

mardi 30 janvier 2007

De quoi avez-vous peur ?

« Le sentiment d'insécurité est en baisse. » C'est le Ministre de l'Intérieur, par ailleurs candidat à la Présidentielle, qui parle. Nicolas Sarkozy a donné mi janvier une conférence de presse sur son bilan au ministère en 2006. Pour dresser ce constat, il s'est appuyé sur une enquête d'opinion menée par l'Office national de la délinquance (OND).

Au cours de cette même conférence de presse, Nicolas Sarkozy a assuré que la délinquance était en recul en France pour la quatrième année consécutive.
Les chiffres de la criminalité et de la délinquance, établis à partir des plaintes enregistrées par les services de police et de gendarmerie, sont disponibles sur le site du Ministère de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire.

D'après ces statistiques, si les « violences physiques crapuleuses » sont en diminution, les « violences gratuites » (violences à dépositaires de l'autorité et violences de la sphère privée) sont quant à elles en augmentation.

Cambriolage, vol à l'arraché, racket, home-jacking ? De quoi avez-vous peur ? Dans quelles circonstances, vous sentez-vous en insécurité ? Quand vous vous garez dans un parking souterrain ? Quand vous retirez de l'argent à un distributeur ? Quand vous circulez la nuit à pied ou même en voiture ? Redoutez-vous d'être cambriolé ou agressé chez vous ? Avez-vous été victime récemment de violences verbales ou physiques ?

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La semaine prochaine, nous parlerons fiscalité...

mardi 23 janvier 2007

Vous avez dit durable ?

Thème de la semaine, le développement durable, autrement dit un «développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations suivantes de répondre aux leurs ». Cette définition a 20 ans. On la doit à une ministre norvégienne, auteur d’un rapport soumis à l’assemblée nationale des Nations Unies, «Notre avenir à tous».

Les pays développés exploitent la Terre, au-delà de sa capacité à se régénérer. Si tous les êtres humains vivaient avec le même train de vie que la moyenne française, deux planètes supplémentaires seraient nécessaires pour satisfaire leur consommation (nourriture, matériaux de construction, combustibles, air, eau…) et pour absorber leurs déchets.

Le développement durable fait-il partie de vos préoccupations ? Si vous étiez Président de la République, quelles mesures prendriez-vous ?

Et vous, que faites-vous pour réduire votre «empreinte écologique», c'est à dire votre pression sur la nature ? Vous triez vos déchets ? Vous utilisez un couvercle pour faire bouillir de l’eau ? Vous éteignez vos appareils électroménagers au lieu de les laisser en veille ? Vous effectuez les petits déplacements à pied ou à vélo ? Vous fermez le robinet quand vous vous brossez les dents ? Vous utilisez des ampoules basse consommation ? Vous faites votre compost ?

Ces «gestes pour la planète» vous semblent-ils utiles ou dérisoires ?
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La semaine prochaine, nous parlerons sécurité...