- Françoise Charpentier (UMP), député sortant, conseiller général et maire de Damville (qui depuis, s'est retirée de la course)
- Bruno Le Maire, directeur de cabinet du Premier Ministre Dominique de Villepin, investi par l’UMP
- Louis Petiet (UMP), conseiller général de Verneuil-sur-Avre
- Andrée Oger (PCF) conseiller général de Saint-André-de-l’Eure
- Gisèle Philippon (PRG), conseillère municipale d’Evreux, investie par le PS et le PRG.
Anne Mansouret voit dans ces résultats la reconnaissance du travail effectué sur le terrain, de mandats exercés « sans sectarisme » et le fruit des deux campagnes déjà menées sur cette même circonscription en 1997 et 2002 face à Jean-Louis Debré. affirme-t-elle. « Je pense que j’étais légitime sur cette circonscription ».
Le départ de Jean-Louis Debré, le retrait de sa suppléante Françoise Charpentier et le parachutage par l’UMP du directeur de cabinet de Dominique de Villepin offrent « une chance assez inespérée de voir cette circonscription revenir à gauche » analyse celle qui s’estime la mieux placée pour réaliser l’opération.
Choisie par les militants socialistes de la circonscription pour être la candidate de son parti, l’élue ébroïcienne a appris en novembre dernier qu’en vertu d’un accord national signé avec le PRG, c'est une candidate de cette formation (dont elle portait les couleurs en 2002) qui aurait l’investiture des deux formations : Gisèle Philippon. Cette conseillère municipale d’Evreux est « quelqu’un de tout à fait respectable pour qui j’ai de l’amitié qui, néanmoins, n’a pas la moindre expérience du terrain. »
Pour Anne Mansouret, la candidate officielle de la gauche socialiste et radicale n’a pas non plus « la dynamique nécessaire » et risque de se retrouver derrière la candidate du Front national. Une perspective qui lui est insupportable. Avec la certitude qu’elle est « celle qui peut faire gagner la gauche », Anne Mansouret a annoncé à Michel Ranger, secrétaire fédéral et à François Hollande, qu’elle se mettait en congé du PS.
Sa démarche trouve cependant des soutiens au sein du parti. José Haas, maire (PS) de Francheville, a ainsi accepté d’être à nouveau son suppléant.
D'autres candidatures, que celles envisagées par le sondage de PTC Institut, sont annoncées :
- Joël Hervieu, président de la communauté des communes rurales du Sud de l’Eure depuis 1999 et conseiller général de Nonancourt depuis 2001, a confirmé la sienne vendredi 30 mars, à Madelaine-de-Nonancourt. Il se présente sous la bannière UDF. « Actuellement, ma suppléante, ou mon suppléant, ne sont pas encore désignés. Il, ou elle, le sera après les élections présidentielles » précise le candidat (pour plus de détails, reportez-vous à l'édition du jeudi 5 avril 2007 de « La Dépêche »).
- Jacqueline Filey (suppléant, Jean-Yves Guyomarch), Les Verts
- Madeleine Masne, FN
- Jean Chevauchet, MNR
2 commentaires:
Il n'est pour le moins pas très sérieux, plus de quatre mois avant la date des législatives, de s'appuyer sur les résultats d'un sondage pour proclamer certaine une victoire qui ne s'appuie en définitive que sur le reflet d'un miroir.
Alors qu'à deux semaines du premier tour de la présidentielle, 40 % des électeurs ne sont toujours pas sûrs de leur choix, alors que les résultats des législatives seront intimement liés au résultat de la présidentielle, qui peut aujourd'hui avoir la prétention de deviner ce que sera le verdict des électeurs dans plus de quatre mois ? D'autant que le sondage en question n'envisage que cinq des neufs candidats probables de la première circonscription de l'Eure...
Enfin, est-il sérieux de vouloir se présenter à l'Assemblée Nationale en candidat « électron », qui pour garder sa liberté de ton, n'hésite pas à rompre sans nuance les engagements pris par son parti politique, quitte à mettre en péril une éventuelle victoire de la gauche ou des écologistes ?
Pour ma part, c'est pour mettre en oeuvre le programme des Verts, celui-là même que Dominique Voynet défend depuis plus de six mois, que je suis candidate à ces élections.
Après m'être présentée sur la liste Verte des municipales à Evreux en 2001, c'est la première fois que je suis candidate aux élections législatives .
Professeur de Sciences de la Vie et de la Terre en IUFM, depuis 1973 je forme les instituteurs et professeurs d’école à enseigner les sciences, l'écologie, et (depuis 2002 ) le développement durable à leurs élèves.
Il se peut que vos maîtres ou maîtresses d'école aient été forméEs par moi !…
Ce métier , au bout de 34 ans , me passionne toujours autant. Approchant de la retraite, j'ai très envie de poursuivre "autrement" une action tournée vers les autres (j'attache beaucoup d'importance aux relations humaines).
Ce n'est pas un hasard si je suis venue rejoindre les Verts en 2001.
Dés 1974 j'étais sensibilisée à l'écologie scientifique et à l'éducation des jeunes citoyens à leur environnement social et "naturel". René Dumont cristallisa mes espoirs et mes choix : je suis devenue militante associative ( environnement, santé, solidarité,...).
En 2001, j’ai « sauté le pas » pour donner une dimension politique à mon engagement.
2007 est la suite logique : je suis prête à être mandatée par les électeurs et tous les citoyens de la 1ère circonscription pour les accompagner, chercher, trouver et mettre en œuvre avec eux les solutions rendues nécessaires par les urgences environnementales, sociales et démocratiques.
Je veux être leur ambassadeur à l’assemblée nationale et, avec les autres députés verts, proposer et voter les lois qui permettront les mesures que l’on n'a plus le droit de retarder ou de vider de leur sens (je fais allusion a la loi sur l’eau proposée par Dominique Voynet alors ministre de l’environnement et gravement dénaturée par une assemblée nationale où les députés verts étaient si peu nombreux…
Je mets tout mon temps et mon énergie disponibles pour rencontrer sur les marchés et en réunion publique les habitants. Après St-André et Ménilles, je serai jeudi 12 avril à Breteuil sur Iton (20h00, salle des Richards, prés de l’école maternelle).
Ce temps et cette énergie, je n’attends plus que le verdict des urnes pour le mettre à la disposition des habitantEs de la 1ère circonscription. Ensemble nous avons la possibilité d’agir pour nous-même et pour ce « morceau de planète » que nous partageons avec nos enfants, petits-enfants et leurs petits enfants.
Le parachuté et le naufragé
Le parachuté a des caractéristiques bien connues des citoyenNEs. Il est sensé sauter de cabinets ministériels pour atterrir dans un lieu préalablement balisé par un cadre de l’état-major.
Dans le cas qui nous intéresse il s’agit de la première circonscription de l’Eure balisée d'antan par Pasqua et réquisitionnée pour feu RPR devenu l’UMP. Une fois atterri, à Évreux, le parachuté est pris en main par le chef local d'état-major, Jean-Louis Debré. Celui-ci le chaperonne comme la cigogne ayant déposé cigogneau dans le nid, et lui claquette ses premiers conseils :
« Fais moi confiance, tu achètes un panier avant d’aller sur les marchés, tu fais des risettes à la gentille commerçante et surtout tu n’oublies pas de convoquer la presse pour les photos. En plus tu as un avantage, ton nom « Le Maire », c’est facile à retenir, profites en… Y a un pote à Sarko qui va faire la gueule, tu ne me croiras pas mais il s’appelle Nicolas ».
Nicolas a toutes les caractéristiques du naufragé.
Le chef parti, il se retrouve seul dans un bateau à la dérive, l’équipe municipale. Tout naufragé attend normalement les secours ou son sauveur, mais Nicolas n’en veut pas, pas question de laisser sa place, lui aussi veut sa photo dans le journal.
Alors comment Sarko pourrait-il nous faire croire qu'une rupture est en route ? Certainement pas au travers de son comportement ou de celui de ses troupes. Le seul changement qui nous attendrait avec lui serait basé sur une politique ultra libérale, du tout-sécuritaire, des exclusions, le tout favorisant les possédants au détriment de l’environnement.
Ce qui se passe sur Évreux et la première circonscription de l’Eure est à l’inverse de l’engagement politique des Verts. Nous voulons des élus ayant un mandat unique permettant plus de disponibilité et de proximité avec les citoyennes et citoyens. Nous ne considérons pas notre poste d’élu comme un nid douillet mais comme un engagement auprès des citoyens, un engagement pour que chacun d’entre nous ait sa place pleine et entière dans la cité, un engagement pour que nous puissions vivre ensemble dans le respect et l’humanisme.
Aujourd'hui, nous devons tous nous mobiliser pour que les ambitions de Sarkozy et les comportements des ses lieutenants locaux, Messieurs Le Maire et Nicolas, soient sanctionnés dès le 6 mai 2007.
Jean-Yves GUYOMARCH
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