
Louis Petiet, « candidat pour gagner et pour défendre les Eurois », est entré en rébellion lorsque l'ex-député de la circonscription, Jean-Louis Debré, devenu président du Conseil Constitutionnel, a annoncé le nom de l’héritier politique qu’il s'était choisi. « Un scandale contre la démocratie », s’insurge-t-il. « Nous ne sommes plus sous l’Ancien Régime, ce n’est pas une charge héréditaire ».
L’accueil sur le terrain lui laisse à penser que les électeurs vont saisir l’occasion de rejeter, en la personne de Bruno Le Maire, directeur de cabinet du Premier ministre, « le plus haut représentant de la technocratie ». Et il est convaincu qu’ils approuvent sa candidature. « Les gens aiment que vous vous battiez et ils ont envie de donner une baffe à l’énarque parisien ».
Suspendu de l’UMP dont il présidait la fédération départementale, menacé d’exclusion, Louis Petiet ne s’émeut pas de ces sanctions, réconforté par la « très bonne réaction populaire ».
- « Vous êtes courageux, c’est bien, il faut tenir jusqu’au bout ! » entend-il lors de ses rencontres avec les électeurs. « Je vais partout, je vois du monde ». Une campagne de terrain qui le mène au départ des courses cyclistes, chez les anciens combattants, au pied des immeubles où il distribue son journal électoral et parle d’emploi, de développement économique, d’insertion sociale, en s’appuyant sur sa double expérience d’élu local et de chef d’entreprise qui fait ça, parce que vraiment il y croit.
Les autres candidats déclarés :
- Jean Chevauchet, MNR
- Jacqueline Fihey, Les Verts (suppléant, Jean-Yves Guyomarch)
- Joël Hervieu, UDF, conseiller général de Nonancourt
- Madeleine Masne, FN
- Anne Mansouret (suppléant, José Haas, PS, maire de Francheville),
- Andrée Oger, PCF, conseiller général de Saint-André-de-l’Eure
- Gisèle Philippon, candidate d'union PS-PRG, conseillère municipale d’Evreux