Exprimez-vous !

A l'occasion des campagnes pour les élections présidentielle et législatives, les rédactions des Hebdos Normands s'unissent pour donner la parole à leurs lecteurs.

dimanche 22 avril 2007

Législatives - Evreux 1 : suspendu de l'UMP, Louis Petiet part pour gagner

Conseiller général de Verneuil-sur-Avre, ami de Jean-Pierre Raffarin, Louis Petiet mène campagne depuis près d’un mois sur la première circonscription de l’Eure. Et son moral ne faiblit pas. A propos de Bruno Le Maire, « l’énarque parachuté » de l’UMP, il commente : « Je ne vois pas comment il ne peut pas prendre une monumentale gamelle. Cette élection va se transformer en référendum pour ou contre le parachutage ».

Louis Petiet, « candidat pour gagner et pour défendre les Eurois », est entré en rébellion lorsque l'ex-député de la circonscription, Jean-Louis Debré, devenu président du Conseil Constitutionnel, a annoncé le nom de l’héritier politique qu’il s'était choisi. « Un scandale contre la démocratie », s’insurge-t-il. « Nous ne sommes plus sous l’Ancien Régime, ce n’est pas une charge héréditaire ».

L’accueil sur le terrain lui laisse à penser que les électeurs vont saisir l’occasion de rejeter, en la personne de Bruno Le Maire, directeur de cabinet du Premier ministre, « le plus haut représentant de la technocratie ». Et il est convaincu qu’ils approuvent sa candidature. « Les gens aiment que vous vous battiez et ils ont envie de donner une baffe à l’énarque parisien ».

Suspendu de l’UMP dont il présidait la fédération départementale, menacé d’exclusion, Louis Petiet ne s’émeut pas de ces sanctions, réconforté par la « très bonne réaction populaire ».
- « Vous êtes courageux, c’est bien, il faut tenir jusqu’au bout ! » entend-il lors de ses rencontres avec les électeurs. « Je vais partout, je vois du monde ». Une campagne de terrain qui le mène au départ des courses cyclistes, chez les anciens combattants, au pied des immeubles où il distribue son journal électoral et parle d’emploi, de développement économique, d’insertion sociale, en s’appuyant sur sa double expérience d’élu local et de chef d’entreprise qui fait ça, parce que vraiment il y croit.

Les autres candidats déclarés :
- Jean Chevauchet, MNR
- Jacqueline Fihey, Les Verts (suppléant, Jean-Yves Guyomarch)
- Joël Hervieu, UDF, conseiller général de Nonancourt
- Madeleine Masne, FN
- Anne Mansouret (suppléant, José Haas, PS, maire de Francheville),
- Andrée Oger, PCF, conseiller général de Saint-André-de-l’Eure
- Gisèle Philippon, candidate d'union PS-PRG, conseillère municipale d’Evreux

mardi 10 avril 2007

L'école en échec

Environ 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, ni qualification, ce qui représente près de 20% d'une classe d'âge. Quant aux enfants qui entrent en 6ème sans savoir correctement lire, écrire et compter, ils sont 80 000 tous les ans.

Pour lutter contre l'échec scolaire, les candidats à l'élection présidentielle ont différentes solutions :
Ségolène Royal (PS) propose de mettre en place un soutien scolaire gratuit et de généraliser les écoles de parents.
Nicolas Sarkozy (UMP) veut conforter l'autorité des professeurs, organiser des études dirigées, créer des filières d'excellence dans les lycées pour l'accès aux classes préparatoires.
François Bayrou (UDF) préconise de placer les élèves pertubateurs dans des filières spécifiques.
Frédéric Nihous (CPNT) estime qu'il faut réhabiliter l'enseignement professionnel et les filières techniques...

Plusieurs candidats se sont également prononcés pour l'allongement de la durée de la scolarité obligatoire : dès 3 ans (au lieu de 6 ans actuellement), et jusqu'à 18 ans (au lieu de 16).

Et vous, qu'avez-vous appris à l'école ? Etiez-vous cancre ou premier de la classe ? Qu'est-ce qui vous a fait échouer ou réussir ?

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dimanche 8 avril 2007

Législatives - Evreux 1 : Anne Mansouret se met en congé du PS

D'après un sondage réalisé par PTC Institut, entre le 1er et le 16 mars auprès de 705 électeurs de la 1ère circonscription de l'Eure, Anne Mansouret, la vice-présidente du conseil général et conseillère régionale, arrive en première position pour les intentions de vote exprimées aux prochaines législatives (28 %). Les cinq autres candidats potentiels pris en compte dans le sondage sont :

- Françoise Charpentier (UMP), député sortant, conseiller général et maire de Damville (qui depuis, s'est retirée de la course)
- Bruno Le Maire, directeur de cabinet du Premier Ministre Dominique de Villepin, investi par l’UMP
- Louis Petiet (UMP), conseiller général de Verneuil-sur-Avre
- Andrée Oger (PCF) conseiller général de Saint-André-de-l’Eure
- Gisèle Philippon (PRG), conseillère municipale d’Evreux, investie par le PS et le PRG.

Anne Mansouret voit dans ces résultats la reconnaissance du travail effectué sur le terrain, de mandats exercés « sans sectarisme » et le fruit des deux campagnes déjà menées sur cette même circonscription en 1997 et 2002 face à Jean-Louis Debré. affirme-t-elle. « Je pense que j’étais légitime sur cette circonscription ».

Le départ de Jean-Louis Debré, le retrait de sa suppléante Françoise Charpentier et le parachutage par l’UMP du directeur de cabinet de Dominique de Villepin offrent « une chance assez inespérée de voir cette circonscription revenir à gauche » analyse celle qui s’estime la mieux placée pour réaliser l’opération.

Choisie par les militants socialistes de la circonscription pour être la candidate de son parti, l’élue ébroïcienne a appris en novembre dernier qu’en vertu d’un accord national signé avec le PRG, c'est une candidate de cette formation (dont elle portait les couleurs en 2002) qui aurait l’investiture des deux formations : Gisèle Philippon. Cette conseillère municipale d’Evreux est « quelqu’un de tout à fait respectable pour qui j’ai de l’amitié qui, néanmoins, n’a pas la moindre expérience du terrain. »

Pour Anne Mansouret, la candidate officielle de la gauche socialiste et radicale n’a pas non plus « la dynamique nécessaire » et risque de se retrouver derrière la candidate du Front national. Une perspective qui lui est insupportable. Avec la certitude qu’elle est « celle qui peut faire gagner la gauche », Anne Mansouret a annoncé à Michel Ranger, secrétaire fédéral et à François Hollande, qu’elle se mettait en congé du PS.

Sa démarche trouve cependant des soutiens au sein du parti. José Haas, maire (PS) de Francheville, a ainsi accepté d’être à nouveau son suppléant.

D'autres candidatures, que celles envisagées par le sondage de PTC Institut, sont annoncées :
- Joël Hervieu, président de la communauté des communes rurales du Sud de l’Eure depuis 1999 et conseiller général de Nonancourt depuis 2001, a confirmé la sienne vendredi 30 mars, à Madelaine-de-Nonancourt. Il se présente sous la bannière UDF. « Actuellement, ma suppléante, ou mon suppléant, ne sont pas encore désignés. Il, ou elle, le sera après les élections présidentielles » précise le candidat (pour plus de détails, reportez-vous à l'édition du jeudi 5 avril 2007 de « La Dépêche »).
- Jacqueline Filey (suppléant, Jean-Yves Guyomarch), Les Verts
- Madeleine Masne, FN
- Jean Chevauchet, MNR

mardi 3 avril 2007

Préserver sa santé, c'est citoyen !

Parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir, plusieurs des candidats à l'élection présidentielle parient sur la prévention pour réduire les dépenses de santé.

Nicolas Sarkozy (UMP) veut d'ailleurs y mettre les moyens, puisqu'il promet d'ici 2012 de tripler le budget consacré à la prévention.

Ségolène Royal (PS), qui entend développer les actions dès l'école, veut encourager la contraception et la rendre gratuite pour toutes les jeunes filles jusqu'à 25 ans.

Mais pour résorber le déficit de la Sécurité sociale (- 8,7 milliards d'euros), les candidats savent qu'ils vont devoir explorer aussi d'autres pistes : lutter contre la fraude, contre les arrêts de travail abusifs ou encore contre la consommation excessive de médicaments... La France est au deuxième rang des pays de l'OCDE pour la dépense de médicaments par personne.

Pour responsabiliser les patients, Nicolas Sarkozy propose la mise en place d'une franchise annuelle sur les actes médicaux. Qu'en pensez-vous ? Cette franchise vous inciterait-elle à moins consulter ? Avez-vous le sentiment de « profiter du système » ?

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La semaine prochaine : l'éducation.

mardi 27 mars 2007

Le jour en ville, la nuit aux champs

Près de trois salariés sur quatre travaillent en dehors de leur commune de résidence. C'est ce qui ressort de l'étude que vient de publier l'Insee, d'après des données datant de 2004. En France, la distance domicile-travail moyenne est de 25,9 km et la durée moyenne du trajet par la route est comprise entre 26 et 32 minutes.

L'insée constate également :
« Alors que la population ne cesse de se loger de plus en plus loin des centres-villes, l'emploi reste encore largement concentré dans les pôles urbains. »

La Normandie n'échappe pas à la règle. Et le phénomène n'est pas sans conséquence, notamment sur les conditions de circulation sur certaines petites routes, le matin, à l'heure où l'on embauche et le soir, à la fermeture des bureaux et des usines.

Faut-il inciter les entreprises à s'installer en zone rurale ? Délocaliser les administrations ? Développer les transports en commun, remettre en service des liaisons ferrées ? Réguler la pression immobilière en grande partie responsable de cet exode urbain ?

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La semaine prochaine, la protection sociale.

vendredi 23 mars 2007

Législatives - Avranches-Mortain : un candidat qui dérange

Dans la 2e circonscription de la Manche, le siège de député est vacant depuis début octobre. René André, UMP, a démissionné après sa nomination comme « conseiller maître en service extraordinaire » à la Cour des comptes. Son suppléant, Michel Ganne, maire de Saint-Hilaire-du-Harcouët, n'a pas pu le remplacer, ce cas précis n'entrant pas dans le cadre prévu par le code électoral.

Bien décidé à solliciter les suffrages des électeurs aux prochaines législatives, le conseiller général maire d’Avranches, Guénhaël Huet, a dû se mettre en congé de l’UMP pour pouvoir partir en campagne. Car c'est à Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille, que le parti de Nicolas Sarkozy a accordé son investiture.

Le ministre candidat se fait de plus en plus présent dans cette circonscription. Et ça ne plaît pas à tout le monde. Dimanche 18 mars, il s'est invité à une assemblée générale de donneurs de sang, au Fresne-Poret, ce qui « a profondément choqué les participants », selon le président de l'association. Le conseiller général maire de Sourdeval, Albert Bazire, était lui aussi très fâché que l'on mélange ainsi « vie associative et vie politique » (tous les détails dans l'édition d'aujourd'hui de « La Voix le Bocage »).

A gauche, Frédérique Heurguier est sur la ligne de départ pour le parti socialiste. Bernard Daragon défendra quant à lui les couleurs de la LCR.

Législatives - Evreux 1 : déjà de nombreuses candidatures

Dans la première circonscription de l’Eure, actuellement représentée par Françoise Charpentier, suppléante de Jean-Louis Debré, les candidatures sont déjà nombreuses pour les prochaines législatives.

Bruno Le Maire, directeur de cabinet du Premier ministre et Louis Petiet, conseiller général de Verneuil-sur-Avre et président départemental de l’UMP, ont fait part de leurs intentions.
Joël Hervieu, conseiller général de Nonancourt, doit défendre les couleurs de l’UDF.

Il faudra aussi compter avec Madeleine Masne, la candidate investie par le Front national et avec Jean Chevauchet son concurrent du MNR. En novembre dernier, Jean-Pierre Buon, un retraité de l’industrie hôtelière, avait annoncé sa candidature comme indépendant.

À gauche, Anne Mansouret a déjà affronté à deux reprises Jean-Louis Debré sous les couleurs du PRG. Elle a depuis rejoint le PS, mais a manifesté le désir de solliciter à nouveau les suffrages des électeurs. Avec ou sans investiture, car selon l’accord national conclu entre le PS et le PRG, la circonscription est réservée à une candidate de cette dernière formation. Et c’est Gisèle Philippon, conseillère municipale d’Evreux, qui a été désignée par les radicaux de gauche.

Les Verts ont eux aussi choisi une femme pour les représenter : Jacqueline Fihey. De même que le Parti communiste : Andrée Oger, conseillère générale de Saint-André-de-l’Eure, annoncera sa candidature samedi 24 mars.
Quant aux candidats d'extrême-gauche, ils ne se sont pas encore déclarés.